jeudi 17 novembre 2011

Des soldes...pour "hommes".

Les soldes. D'habitude, cela fait penser à la Rue Neuve et à des filles hystériques qui se déchirent pour le dernier sac à la mode ou des chaussures Loutinbou. Ça ne fait pas spécialement penser à de la bière. C'était sans compter sur Jupiler, marque subversive s'il en est, qui lance des "soldes"... pour hommes. Terrible concept.



@kimjongizzle



Oui, parce que comme le dit si bien le site Jupiler (un vrai bijou) : "Après tout, les hommes aussi ont le droit de faire des bonnes affaires ! ". Dis comme ça, on a presque l'impression que les hommes sont des discriminés de la bonne affaire. Surtout que le site en rajoute une couche : "qui a dit que les hommes n'aimait pas faire du shopping ? ". Pas moi, c'est sûr. Par contre, c'est bizarre, mais dans les spots biens virils de Jupiler, on trouve des hommes qui escaladent des montagnes supers hautes, des hommes qui sautent de super haut en parachute, des hommes qui traversent des jungles supers dangereuses, j'en passe et des meilleures, et tout ça avec comme récompense, je vous le donne en mille, de la Jupiler bien sûr (leurs femmes leur demanderaient de passer l'aspirateur, avec comme but ultime de les voir moins stressées, ça marcherait pas pareil). Dans ces publicités, il n'y a pas d'hommes qui font du shopping. Jusqu'à preuve du contraire, c'est donc Jupiler lui-même qui dit que les hommes, les vrais, ceux qui boivent de la Jupiler et savent pourquoi, n'aiment pas faire du shopping. Joli coup.






Joli aussi le renversement du mot "shopping". Une femme, quand elle fait du shopping, elle achète des vêtement. Un homme, lui, s'achète de la bière. Les chiffons, très peu pour lui. Il se fabrique ses vêtements tout seul, avec de l'écorce d'arbres de la jungle très dangereuse ou en toile de parachute. C'est bien connu.

N'oublions pas non plus que les soldes à la base, c'est quand même pour les bonnes femmes. Les guillemets sont donc importants. Ne vous inquiétez pas messieurs, en participant à cette action extraordinaire, vous ne serez pas réduit à l'état de dindes hystériques. Ce sont des "soldes". Pas de simples soldes voyons. La preuve. Les soldes de gonzesse, c'est bien en juillet ou en janvier non ? Les "soldes" de mecs, c'est en novembre. CQFD.

Mais, j'ai une question (oui, comme d'habitude). Je ne sais pas, imaginons une femme qui aime la Jupiler ? Oui je sais, il faut pour cela passer au dessus de son goût de fin du monde, mais soit. Avec beaucoup d'imagination, imaginons. Elle ne pourra pas profiter de cette action extraordinaire, parce qu'elle est une femme (dit comme ça, on dirait presque qu'elle est discriminée). Le bon à la caisse ne fonctionne que pour les hommes. A qui Jupiler conseille quand même de sourire, c'est mieux en effet. C'est vrai, les femmes, elles ne sautent pas de très haut en parachute, elles n'arpentent de très hautes montagnes sans perdre une seule goutte de sueur et elles ne traversent pas des jungles très dangereuses, le tout en buvant de la Jupiler. Donc, elles n'en ont pas besoin. Après tout elles préfèrent des bières roses. Ou elles achèteront de la Maes.

Alors, oui c'est chouette, ça va peut-être permettre à des mecs qui n'avaient plus mis les pieds dans un supermarchés depuis le premier Matrix de revenir aux basiques et d'aller "faire du shopping" (ça sonne classe mis pour "l'action d'aller chercher de la bière"). Mais ce ne sera pas pour aider madame à faire ses courses.Vous savez, ces courses qui permettent aux hommes de manger par exemple. Parce que non, le bifteck et la patate, ils ne tombent pas touts seuls dans l'assiette. C'est un mythe. Autre question : pour gravir des montagnes, traverser des jungles ou sauter en parachute, il vaut mieux manger du bifteck ou boire de la bière ?

ps : à ne pas rater sur le site de Jupiler, "l'Alibi Generator", qui permet de mentir à sa femme quand on est rentré beaucoup trop tard parce qu'on a pas pu s'empêcher de se boire une quatrième dernière Jup' (marche aussi quand on la trompe avec sa meilleure amie), avec preuves à l'appui (mention spéciale au faux e-mail du faux prof du faux cours de guitare). A voir les tronches du type et de la fille utilisées pour représenter l'image du couple parfait et heureux, dans lequel la confiance règne et préservé par "l'Alibi Generator", ils ont dû fumer pas mal de pétards pour faire passer le goût du trop plein de Jupiler.





Serveuuuur, une Triple Karmeliet, vous serez gentil. A la vôtre.

mardi 15 novembre 2011

J’accuse

Un article du Soir faisant de la pub pour un livre concernant ces « images qui ont fait scandale ». Je suis surprise de voir la couverture de l’album du chanteur français Saez, J’accuse, en début d’article, avec la légende « retirée de l’affichage pour l’image dégradante de la femme qu’elle véhicule ».





Ah. Non parce que dit comme ça, on dirait vraiment qu’on lutte contre l’image dégradante de la femme présente dans la publicité. Dit comme ça, ça fait très joli. J’en pleurerais presque d’émotion. Enfin, on lutte contre l’image dégradante de la femme dans la publicité. Je peux mourir tranquille. Sauf que. Sauf qu’elle n'est pas là, la vraie polémique. Elle n’est pas dans l’image de la femme véhiculée par cette couverture d’album et affiche. Oui, elle sert à faire vendre. Mais le fait-elle en utilisant le corps de la femme ? C'est mal connaître l'artiste, qui aime autant la publicité que moi. La vraie polémique, elle est dans ce qui est sous-entendu dans cette affiche. Une femme, nue, dans un caddie. Par cette affiche, Saez dénonce la marchandisation du corps de la femme, tel qu'utilisé dans la publicité. C’est plutôt clair. Une femme, nue, dans un caddie. Il faudrait le dire comment ? L’écrire en gras en-dessous en plus ?

Récapitulons. Quand les galeries Layette diffuse cette publicité dans les métros parisiens en mars 2010, bieeeeeen. On ne censure pas :



On n’estime qu’aucune femme n’est « dégradée ». Dans les mêmes métros, le même mois de la même année, les affiches pour l’album de Saez, qui, rappelons-le, « dénonce » cette marchandisation du corps de la femme, et donc l’affiche montrée ci-dessus :  paaas bieeeeen. Censurons. Pire. Censurons l’affiche qui dit qu’on censure. Car cette affiche-ci a également été censurée :


C’est sûr. Je me sens dégradée par cette image. Carrément pernicieuse. Comment ose-t-on seulement placarder ça sur nos murs, je vous le demande ma bonne dame ? On comprend surtout que ce qui dérange l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, ce n’est pas l’image dégradante de la femme, oh non. Ils auraient un peu plus de boulot. C’est le symbole derrière, la simple dénonciation de cette image dégradée. Comme le dit si bien Saez, c’est le caddie qu’on a voulu protéger. D'ailleurs sur la photo non censurée des Galeries Lafayette, pas de caddie. Pas de censure. Voici le texte de Saez (parce qu’il écrit beaucoup mieux que moi) :
« Allo Paris, bonjour tristesse.
Notre photo, une femme nue dans un caddie, utilisée comme visuel de notre album et comme affiche de concert, a été interdite dans les couloirs des métros et sur les kiosques à journaux. Dans une seconde étape, une autre affiche textuelle signifiant cette interdiction l’a été à son tour par tous les réseaux publicitaires, méprisant ainsi et la liberté de l’art et la liberté d’expression. Une femme nue dans un caddie, outrage aux mœurs du commerce ? Remise en question du système ? Droit d’informer ? Quel crime avons-nous donc commis ? Cette interdiction aurait pour but, qu’ils disent, de protéger l’image de la nature humaine, j’en doute. Mais protéger l’image du caddie ? Ça c’est certain. Les publicistes portant le drapeau de la nature féminine... Faîtes moi rire... Une chose est sûre, les caddies valent plus que les hommes dans nos pays. Quand les bureaux du commerce prennent des allures d’entrée de boites de nuit, quand la ségrégation outre raciale en devient culturelle, la honte grandit. J’ai honte pour ces gens, honte pour mon pays, honte pour ce qu’il est devenu, honte pour cette auto-censure que la société s’inflige à chaque fois qu’elle ouvre sa bouche. Et dire que nous étions d’avant-garde un jour... Alors que le vulgaire à outrance et les illégalités font rage sur chaque devanture et dans ces mêmes couloirs de métro, alors que nous vendons nos chairs, à tort et à travers, pour n’importe quel inutile qu’il faudra vendre aux enfants, alors que la femme n’a jamais été autant méprisée dans sa qualité d’être humain autre que celle d’être une chatte béante dans laquelle on refourgue tous les artifices du nouveau monde, voilà que les petits capos voient de l’outrage quand le féminisme est à son expression la plus pure. Mais quelle est cette douleur qui fait si mal dans les p’tits slips des p’tits capitalistes d’arrêt de bus ? Les miroirs feraient-ils donc si peur à ceux qui n’aiment pas leur visage ? D’abord une photo, puis des mots.... Dis quand viendra le temps où nous reverrons la liberté ailleurs que sur nos billets de banque ? Cet album que nous sortons est l’œuvre de deux ans de travail, d’écriture, de production, de musique, de réflexion, d’argent et surtout de temps. Un art populaire mis à mal par les pilleurs de tombeaux que sont tous les vendeurs de câbles en tous genres. Je suis parti des majors company pour ne pas finir en abonnement téléphonique, en sonnerie de portable vendue à des crétins. Bien sûr, on est blasé de tout, bien sûr on ne s’étonne plus de rien, bien sûr ça n’est pas grand chose, qu’une photo aujourd’hui, quoi demain ? Bien sûr je continuerai à être libre, bien sûr qu’on galère tous à faire nos courses, bien sûr qu’il y a toujours plus grave, bien sûr, bien sûr... Mais les symboles sont là pour stigmatiser très souvent des maux bien plus profonds, et les choses sans grande importance à première vue cachent souvent des forêts qui le jour où elles prennent feux font bien plus de dégâts que la liberté. »


Saez, Saez…c’est pas lui qui chante : « Salut à toi, femme au combat, toi dont la lutte à pris la rouille, comment te dire mais de nos jours les féminismes manquent de couilles » ? Force est de constater que ça arrive à d'autres.

lundi 14 novembre 2011

Aliaa Elmahdy, féministe ou pauvre fille ?

Aliaa Elmahdy, une activiste féministe, a posté des photos d’elle nue sur son blog. Par là, elle entend dénoncer « une société de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement sexuel et d’hypocrisie ». Cela a suscité des réactions bien sûr, et c’était voulu. Certains estiment qu’elle « objective » son corps. On la traite même de pauvre fille. D’autres saluent son courage J’avais déjà parlé de long en large de ce sujet ici. Peut-on se montrer pour se montrer féministe ?




Cette photo est féministe de par sa nature « choquante ». Cette photo est féministe parce qu’elle crée le débat. Qui se pose encore des questions aujourd’hui en passant devant des publicités usant du porno-chic à tout va, ou par des images pornographiques de plus en plus violentes qui pullulent sur Internet. Plus grand monde. Est-ce qu’on fait beaucoup d'articles pour ce genre d'images ? :



@http://www.finemaree.com/

@http://lafemmeobjetmarketing.blog-idrac.com/


@http://luxezmoi.over-blog.com/


Pas beaucoup d’articles non. On ne traite pas de « pauvres filles » les mannequins de ces photos. Par contre cette photo d'Aliaa Elmahdy, sa nudité offerte, perturbe. Ce serait même contraire à ses revendications féministes.

Attention. Les féministes ne veulent pas « cacher » le corps de la femme, bien au contraire. Le combat féministe a tout fait pour libérer ce corps féminin, si effrayant. Il a fallu le libérer du mariage, du corset, de la jupe longe qui empêchait les mouvements, le libérer de l’exploitation sexuelle, d’une grossesse non désirée, et même le libérer du soutien-gorge dans les années 70.



@http://blog.plafonddeverre.fr/

Ce que dénonce certaines féministes, c’est bien l’utilisation marchande du corps de la femme, telle que pratiquée par la pornographie, la publicité et la prostitution. Peut-on considérer qu’un corps est un bien comme un autre ? Qu’on le vend, l’utilise, le négocie comme le dernier écran plat mis sur le marché. Une marchandise, ça se marchande. C’est quelque chose qu’on vend. C’est quelque chose pour laquelle on est payé. Combien gagnera Aliaa Elmahdy pour cette « marchandisation » et cette « objectivation » dénoncée de son corps ? A part quelques insultes, rien. Oui, cette photo est féministe. Comme les revendications qui vont avec. Comme les féministes du mouvement FEMEN, à qui on reproche de ne pas cacher ce sein qu’on ne saurait voir. Quelles revendications peut-on identifier dans ces photos qu’on ne dénonce pas :



@http://www.codornew.com/


@http://ulfablabla.free.fr/



@http://www.comanalysis.ch/

Je n’ai pas encore trouvé. Une pauvre fille Aliaa, vraiment ? Regardez-là mieux :



Un regard franc, un regard direct. Un regard dans lequel on peut identifier de la tristesse, aussi. Et comme un ras-le-bol. Aliaa nous dit « assez », Aliaa nous dit « je suis libre et, oui, j’ai un corps ». Dans ce corps exposé nu, on peut identifier de la liberté. Pas de regard de connivence, pas de bouche entrouverte, pas de poses suggestives, pas de retouches photoshop, pas de produits à vendre. Cette photo n’est même pas construite pour exciter. Elle montre un corps de femme, tel qu’il est.

Je ne pense pas que toute femme pour être libre doit faire la même chose. Aliaa, pour « sortir » du carcan d’une morale qui opprime son corps, l’a fait. Sur son blog, elle ne pose pas seule d’ailleurs, il y a même des hommes. D’autres ne ressentiront pas ce besoin. Mais qu’on ne nous fasse pas croire que quand une photo de femme nue (ou à moitié nue ou avec des poses suggestives) est destinée à la publicité ou à la pornographie, c’est normal, et que quand une femme le fait pour elle, pour dénoncer des choses, parfaitement dénonçables, c’est mal. Les Egyptiens ne vivent pas dans des sociétés hyper-sexualisées comme els nôtres, gageons que le débat sera beaucoup plus vif là-bas (et encore une fois, c’est le but). Mais qu’ici, on réfléchisse à deux fois avant de penser qu’on est face à une "pauvre fille". La peur du corps féminin n’a pas fini de faire parler d’elle.

Sur presque le même thème, on (et même des femmes et mêmes des féministes) m’a reproché d’avoir participé à la Marche des Salopes. On m’a demandé si j’étais salope ou féministe, on m'a dit qu'il faudrait choisir. Voilà la réponse : jamais en participant à la Marche des Salopes, je me suis sentie « salope » une seule seconde. C’était bien le but d’ailleurs. Rappelez que les femmes ont le droit de porter ce qu’elles veulent, sans qu’on les traite de « salope ». Bien sûr qu’on ne se considère pas salope en y participant. L’appellation « Marche des Salopes » est ironique. On reprend, pour le dénoncer, pour montrer à quel point il est absurde, le terme utilisé contre les femmes qui s’habillent comme elles le veulent, en jupe notamment. Si on estime qu’en participant à cette marche, on « devient » des salopes, alors c’est réagir comme le pire des machos. Et c’est triste de devoir expliquer cela.



@http://whatmenthinkofwomen.blogspot.com/

vendredi 11 novembre 2011

Bad Seduction

*Second degré "inside"*

J’adore Internet, vraiment. Prenons (à tout hasard) le blog « Expérience Séduction ». Comme son nom ne le dit pas, ce blog donne des conseils de « séduction » aux hommes qui se sentent un peu seuls et aimeraient bien « closer ». Pour rappel, quand on dit : « je close », ça veut dire qu’on a reçu le numéro de la fille. Faut suivre.

Sur ce blog, on parle « FriendZone », « Prizing », « Freeze out », « Last Minute Resistance », « Boyfriend Smashing Techniques »… Les femmes sont des « cibles » ou servent à des « études de cas ». Attention, et ce n’est pas rien, le créateur du blog se targue d’un score de 83, 34% quand il drague sur un site de rencontre (sic). Et encore, c’est parce qu’une des filles qu’il draguait ce jour-là (on ne sait pas pour les autres jours) s’est déconnectée trop tôt. Pourtant, il en est persuadé, il aurait dû avoir 100% de réussite (elle ne s’est pas enfuie en comprenant le phénomène qui lui parlait, non non) ! C’est un score pas mal, faut avouer. D’autant qu’il se vante aussi d’avoir un gros « Social Proof », ça veut dire que, même quand il n’est pas là, les gens parlent de lui (ce n'est pas sensé faire peur que des gens parlent dans notre dos?). Tout ça me donne presque envie de suivre ses conseils moi aussi.

Par exemple, ses conseils pour draguer sur Facebook. L’argument « grâce à moi des milliards de filles vont se faire harceler sur Facebook », ça me parle. Le harcèlement, c’est « in », carrément dans l’air du temps, après l’affaire DSK (l’histoire ne dit pas si ce blog est dans les favoris du "monsieur"). Il conseille de « faire ses courses » sur le réseau social. Pour les incultes, cela signifie choisir les profils des filles les plus intéressants. Bon, s’adressant à des hommes, c’est-à-dire des personnes qui ne doivent pas souvent faire des "vraies" courses, je me demande si la comparaison est judicieuse. Mais bon, passons, moi j’ai compris.

Si la fille que tu ramènes de tes « courses » est en couple, ce n’est rien, l’auteur du blog sort un nouveau concept de son cul, les « Boyfriend Smashing Techniques ». En gros, il s'agit de dénigrer le copain de la jeune fille, comme par exemple essayer de la faire douter de la fidélité de son petit-ami (même si tu n'en sais rien toi, s'il est fidèle ou pas). Une valeur sûre. Alors, non non non, l’auteur du blog ne veut pas briser de couples, mais d’après lui, beaucoup (oui mais…combien ?) de filles sont en couples pour ne pas être célibataires. Donc, en brisant leur couple, on les aide. De toute façon, même si elle te dit que son copain est le meilleur du monde, c’est « faux ». Les femmes sont des menteuses, les hommes, de vrais héros. Qu’est-ce qu’on ferait sans eux ?

Ah, mais parfois les hommes doivent mentir aussi. L’auteur vous conseille, messieurs, de faire croire que vous ne fréquentez que des BELLES femmes. Parce que cela va rendre jalouse votre « cible ». Ne vous attachez jamais à personne et « ayez confiance en votre LifeStyle ». C’est joliment dit.

Mieux. Si la fille à l’air de ne pas être intéressée par toi finalement (parce qu’elle s’est accessoirement rendu compte que tu étais un gland), c’est juste de la « Last Minute Resistance », et oui. Mais pas de problème, ça se traite. L’auteur te donnera de quoi la faire tomber dans ton lit quand même. Ouf.

D’après lui, les garçons ne doivent surtout pas être gentils. C’est un véritable tue l’amour la gentillesse chez un garçon, c'est bien connu. D’ailleurs, lui-même possède un « Social Proof » élevé avec une touche de Bad Boy ». C’est clair, ça donne envie. Donc un garçon, ça pue des pieds et ça tape des mamies dans la rue (ou sa copine de temps en temps pour la dresser). Il laisse la gentillesse aux filles. Je suppose parce que ça leur sera plus utile pour supporter les lourds dans son genre.

Réduire les relations entre hommes-femmes a un vocabulaire de chasseurs-chassées, c'est triste. Il faut ne pas comprendre grand chose aux relations humaines. Et ne pas oublier que draguer ou chercher une histoire d'un soir, ce n'est pas l'apanage des garçons. Je ne sais pas si l’auteur de ce blog est un vrai séducteur. Au vu des commentaires, il y a un public qui apprécie ses articles. En tout cas, si on est sûr qu'il parle anglais (True Story), on est également témoin que l’auteur ne donne pas des conseils en orthographe.

« Et tout ce que je vais raconter là est vrais ».