lundi 30 janvier 2012

Masculiniste : mode d’emploi


Ils rendent le féminisme responsable de tout les maux de la société, du chômage aux difficultés scolaires des garçons en passant par le culte de la femme-objet, qui serait causée, selon certains d’entre eux, par la contraception et la liberté sexuelle dont jouissent les femmes d’aujourd’hui. Ils généralisent, déforment les propos et menacent les gens qui ne pensent pas comme eux. Leurs discours se basent pour une grande partie sur la haine et la violence de ceux qui ne sont pas, ou ne pensent pas, comme eux. Qui ça ? Les masculinistes.

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« Hystérique », « frustrée lesbienne hostile aux hommes », « Sorcière », « tarte », « pauvre tâche », « bête », « occupe toi de la tienne (de vie), parce que crois moi te concernant y a du boulot », « il y a des baffes qui se perdent », « Tu es trop pathétique !!! », « Tu ferais bien de la mettre en veilleuse », « Ton petit cerveau ne peut pas l'assimiler », « Tu es aussi utile qu'une fiente d'oiseau sur un pare brise », « le féminisme moderne c'est de la merde comme les femmes telles que toi », « super couillonne et un bras cassé de la société », j’en passe et des meilleures.

Mon seul tort d’après mes détracteurs a été de répondre à un beau torchon intitulé « Les femmes ne servent à rien ». Et comme j’aime caricaturer, j’avoue, je me suis mise au niveau de l’auteur. Et ça, ça ne plait pas. Vous m’en direz tant. Parce que quand je dois répondre à des « arguments » du genre : « la femme doit retourner à la cuisine, en délaissant ses enfants, elle en fait des psychopathes, en plus elles volent le travail des hommes, des utérus artificiel suffiraient, ce sera bien mieux », disons que je ne me casse pas la tête. Je l’avoue. Quand je caricature un article sans arguments, je n’en cherche même pas. Puisque je caricature, je fais pareil. J'utilise les mêmes ressorts. Je me mets à son niveau. Et puis, lui trouver des arguments, ce serait lui faire trop d’honneur. Il parait que mon article est insultant pour l’auteur (parce que je  le tutoie, l’appelle loulou et lui rappelle que sa très chère mère est une femme, il paraît). Tant mieux. Quant on insulte et méprise plus de la moitié de l’humanité, à quoi s’attendre ? Quoi que, j’aurais pu y aller comme lui. Et puis, je connais pas mal de personnes qui ont rit en lisant mon article. Dont des hommes. C’est donc que le second degré était plus que perceptible.

Sur le blog de cet « homme », une petite phrase : « ici, les féministes sont mal venues ». On se croirait presque dans l’Enfer de Dante, vous savez : «  Toi qui entre ici abandonne tout espérance ». D’autant plus quand on sait que ce blogueur efface tous les commentaires qui ne lui plaisent pas (donc ceux qui le contredisent, on a fait le test, oui). C’est d’autant plus risible quand on me répond que les féministes sont si dangereuses que les masculinistes doivent écrire sous un pseudonyme. Pour se « protéger ». C’est étrange. Parce que niveau agressivité et violence, les discours masculinistes sont les plus acerbes. Encore besoin d’un exemple ? Voilà ce que m’écrit Godemiché (sic), le 15 janvier dernier : 

« Votre réponse ne veut rien dire. Juste un ramassis de provocations gratuites, nait d’une haine impuissante et viscérale lévitant au-dessus d’un gros complexe envers les hommes… mais côté argumentatif c'est le vide absolu.
Toujours le classique : accuser de passéiste ses positions pour affirmer les vôtres, d'un ridicule. Bientôt les choses reviendront à la normal, cette société est en pleine décadence, je le dis les femmes à la cuisine! On les as libérés, aucune découverte scientifique concrète, par contre elles se distinguent bien dans le porno. Consommatrices effrénés, jusqu'aux sextoys. Elles font baisser les salaires, bouffent les emplois jusqu'aux queues des patrons, bref de la saleté. Juste bonne à baiser. Et je dis tout haut ce que tous les mecs pensent tout bas des femmes de nos sociétés (j'emmerde les canards, prêt à défendre leur divinité j'ai nommé : la femme, allez vous branler sur youporn, gigolo est une fonction plus prometteur pour vous. Vous n'êtes pas des hommes vous êtes les salopes du siècle.). 
Le coup du "respecte la femme, ta maman en est une", ma maman est une femme oui, vous n'êtes pas des femmes, juste des hybrides à la chatte frippée par toutes les queues disponibles, boules d'émotions chargés de problèmes psychologiques, cherchant à devenir "homme" au lieu d'accepter sa féminité à cause d'un gros complexe. Ras le bol de vous écouter à chaque fois avant de vous baiser. Blasant tout sa, je suis blasé. Vous êtes tellement inutile. Le seul atout que vous mettez en évidence aujourd'hui c'est vos fesses, avec vous vendez des produits, avec vous attirez les mecs. Bientôt à la trentaine/quarantaine sous prozac et à tendances suicidaires quand votre physique vous abandonneras. Je serai là pour vous tendre la corde si vous voulez. Mais faudra me payer, après tout vous êtes le sexe qui ne sait pas gérer financièrement, vous gaspillez tout dans le superficiel. Poufiaces ». 

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Très intéressant. Un vrai concentré de masculinisme à analyser. Je suis féministe donc dangereuse. Voilà pourquoi Godemiché (resic) s’est trouvé un beau pseudonyme pour écrire un beau commentaire sur mon blog. Je suis une femme. Donc je n’ai aucune culture, je suis bête. Ce qui ne les empêche pas de venir écrire des commentaires avec autant de fautes d’orthographes. Quelques leçons de base pour ceux qui me lisent : dans la langue française, quand on conjugue un verbe avec « tu », il prend un « s ». Et uniquement celui-là. Les mots au pluriel aussi ceci dit. Je sais, je sais, ce n’est pas une langue facile. Mais, voyez-vous, les mots sont ma passion. Ca me fait donc très mal aux yeux. Ah oui, on n’écrit pas « Poufiaces » non plus. C’est « Poufiasse ». Et le pronom "ça" s'écrit communément comme ça. Vous le saurez pour la prochaine fois. Ne me remerciez pas, je ne fais ça que pour mes beaux yeux.  Je suis une femme, donc égoïste à m’étouffer n’est-ce pas ?

Féminisme = anti-hommes ? 

Je n’arrête pas de le répéter sur ce blog, mais à mon avis vous ne devez pas lire énormément. Je vous l’explique en court donc. Féminisme ne signifie pas anti-homme. Que du contraire. Le féminisme a tout intérêt à s’allier avec les hommes. Parce que c’est tout une construction de société qui est à changer. Et que dans la société, il y a des femmes… et il ya des hommes. Et ce n’est qu’ensemble qu’on pourra avancer. Je suis hétérosexuelle, ce qui fait que je suis même amenée à aimer des hommes. J’espère que cela ne vous choque pas trop. Si je vous dis que la plupart de mes amis sont des hommes, vous aller le supporter ? Des hommes non féministes en plus, pas toujours d’accord avec moi. Et si je vous dis que ce n’est pas pour ça que je les raie de ma vie comme vous effacez les commentaires qui ne vous plaisent pas, le supporterez-vous ? Parce que c’est ça ma vision du féminisme : créer le débat. Autre chose : être féministe ne signifie pas que l’on veut ressembler à un homme. C’est vouloir une égalité entre hommes et  femmes. Je suis extrêmement féminine. Et féministe. Je ne veux pas ressembler à un homme. Sinon, je serais transsexuelle. Je me sens très bien dans mon corps de femme, dans ma vie de femme, tellement bien que je cherche à l’améliorer.  Pas à y renoncer.

Quant au fait de traiter les féministes de lesbiennes, ça me révolte. Parce que faire du mot « lesbienne » une insulte qui sert à me dénigrer est à vomir. Etre lesbienne, ce n’est pas une insulte. Mais venant de gens qui confondent le mot homosexuel et pédophile, ça ne m’étonne pas. Pareil pour le « frustrée » que j’ai pas mal lu ces derniers temps me concernant. Je ne sais pas comment faire pour qu’on ne traite plus les féministes de frustrées, ça semble compliqué à comprendre. Vouloir qu’hommes et femmes soient sur le  même pied d’égalité, cela veut dire être frustrée ? Il va falloir que je compte les orgasmes que j’ai par semaine pour vous convaincre ? Je peux faire une sorte de compteur au-dessus de mon blog si ça suffit à ce qu’on arrête de croire que féminisme signifie ne pas faire l’amour. Je cherche encore le rapport. Par contre, quand on en vient à réclamer la création d’un utérus artificiel, quelle tristesse ! Et la relation sexuelle dans tout ça ? Et les rapports entre adultes consentants qui cherchent à se faire plaisir et à faire plaisir à l’autre ?

Car oui, on a légèrement évolué aussi sur ce plan-là aussi. Faire l’amour, ça ne veut plus seulement dire faire des enfants. Ce qui, selon les masculinistes, transformerait la femme en femme-objet. Faux. Le fait de respecter mes désirs sexuels ne fait pas de moi une femme-objet. Cela fait de moi une femme-sujet. Je peux décider de ma vie, de suivre mes désirs, mes envies. Je suis le sujet de ma vie, et je suis très, très loin d’être l’objet de qui que ce soit. Si vous lisiez un peu ce blog, vous réaliseriez à quel point je me bats contre la femme-objet, celle de la publicité ou de certains films pornographiques, comme vous l’écrivez avec tellement de fautes. Vous nous transformez en objet sexuel quand vous nous traitez de juste « bonne à baiser ». Jamais sur ce blog vous me verrez tenir de tels propos envers les hommes. Jamais ici, j’en appellerais à se contenter des godemichés que vous semblez bien connaître et de l’insémination artificielle, parce que les hommes ne servent à rien. Parce que je respecte les hommes. S’il paraît que je suis frustrée, je ne le suis pas encore à ce point. Et puis, un peu de sérieux. C'est vous qui vous nommez vous-même du nom d'un objet sexuel. 

Les masculinistes ont une certaine vision du rapport homme-femme et de la société. Ecartez-vous un tant soit peu, ou pensez différemment, et cela ne va déjà plus. Ils méprisent la femme qui ose travailler, délaissant peut-être par là sa vie de famille, seule chose dans laquelle elle peut encore retrouver un « honneur ».  La femme doit être dans la cuisine. L’homme au travail. La femme fait des enfants. Et voilà. Il méprise l’ « homosexuel » ou la « lesbienne », coupable selon eux de porter atteinte à la « famille traditionnelle ». D’ailleurs, ne vous fiez pas à leur nom, s’ils se font parfois appeler « masculinistes » (ou « antiféministes », j’y reviens), ils ne défendent qu’une seule vision du « masculin », la leur.  L’ « homme », le père de famille qui exerce son autorité souveraine sur toute sa famille, est le seul qui trouve grâce à leurs yeux. L’ « homme », la « femme », la « famille », voilà ce qu’ils défendent, méprisant, insultant, menaçant tout le reste s’il le faut pour se faire entendre.

Pro-choix avant tout

Qu’une femme reste à la maison pour s’occuper de ses enfants, ce n’est pas ça le problème. Tant mieux si c’est son choix, si c’est cela qu’elle veut, sans pression familiale. Mais qu’on ne vienne pas me dire que toutes les femmes doivent rester à la maison, s’occuper de leurs enfants. On m’accuse « de mépriser les femmes au foyer ». On ne m’a pas lu ou pas comprise. Je ne méprise aucune femme et je ne méprise aucun homme. Je ne peux, et ne veux pour aucun cas, décider de la vie de quelqu’un. Je remarque par contre que les masculinistes ne se gênent pas pour culpabiliser les mères qui travaillent.  

Pour moi, le débat sur ce point est pareil que sur celui de l’avortement. Qu’une femme décide de ne pas avorter en toute connaissance de cause, très bien. Mais qu’on ne me demande pas à moi de ne pas avorter, si c’est mon choix. Je ne juge pas, ni ne culpabilise, les femmes qui accouchent, qu’on ne juge pas, ni ne culpabilise les femmes qui avortent. Les anti-masculinistes seraient anti-démocratiques. Il me semble que les lois sur le travail des femmes, les congés de maternité pour les mères qui travaillent, le droit de vote des femmes, pouvoir ouvrir un compte en banque sans l’accord du mari ou du père ou encore le droit à l’avortement ont été votées dans un contexte plus que démocratique. L’anti-démocratie, c’est quand une minorité veut imposer ses choix à la majorité. Et encore une fois, qu’une femme décide de ne pas travailler ou de ne pas avorter n’est pas moins respectable qu’une femme qui décide de travailler ou d’avorter. Les deux sont possibles dans notre société et c’est une évolution normale de choses. Imposer des choix de vie, voilà qui n’est salutaire à personne.  

Il parait que le féminisme ne pourrait pas défendre autant les hommes que les femmes. C’est bizarre, je connais pourtant des hommes féministes. Le masculinisme ne le montre que trop bien, les hommes aussi sont victimes de stéréotypes. Je refuse de croire que pour être un homme, il faut être comme ceci, et pour être une femme, il faut être comme cela. Et tous les autres ? Ceux qui ne rentrent pas dans ces « jolies » cases ? Les femmes qui ne veulent pas d’enfants, les femmes qui veulent travailler, les hommes qui aiment d’autres hommes, des hommes qui veulent prendre un congé de paternité pour s’occuper de leurs enfants par exemple.  Ils sont quoi ? Ne nions pas cette réalité, ils existent et leur choix de vie mérite tout autant d’être défendu qu’un autre. Pire. Je défends mieux les hommes que vous.

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Petite parenthèse en passant, quand on se dit antiféministe ou quand on explique réagir au mouvement féministe, pourquoi s’en prendre aux femmes dans leur ensemble ? Les femmes sont des « dindes superficielles qui doivent rester à la maison ». Il faut vite trouver un « utérus artificiel » pour s ‘en débarrasser. C’est oublier qu’il y a des femmes qui ne sont pas féministes, qu’il y a sûrement des femmes masculinistes aussi. Pourquoi s’en prendre à LA femme, si c’est LE féminisme le problème.

Ne vous énervez pas trop contre mon logo, il a été réalisé vers 2h du matin, par un homme d’ailleurs, et surtout sans aucun désir de montrer une femme qui domine le monde. Le féminisme, ce n’est pas le désir de domination des femmes sur des hommes. C’est, je le répète, on ne sait jamais, demander une égalité entre homme et femme. Il s’agit d’une femme qui court. Sa position est celle d’une sprinteuse. Jamais je n’aurais pensé qu’on puisse y voir une femme qui domine le monde avec un poing levé et violent. Elle est en mouvement car cela correspond à ma vision du féminisme, un mouvement en action.

C’est bien facile de toujours utiliser mon âge pour « m’excuser ». Mais voilà, je ne vous traite pas de vieux cons réactionnaires. Veuillez donc laisser cet argument de côté. Penser, s’insurger, écrire ne sont pas réservés à un âge ou l’autre. Et heureusement.

Alors non, je ne la « mettrais pas en veilleuse ». Au contraire, ces attaques en règle ne font que me conforter dans mes combats.On parle ici de ma liberté d’expression. Et il se trouve que j’y tiens. Vous n’êtes pas d’accord avec moi ? Tant mieux. Vous avez envie d’en débattre ? Tant mieux. Vous voulez insulter,  menacer ou décharger votre frustration ? Vous êtes mal venus ici. 







Pour en savoir plus:


lundi 9 janvier 2012

Une gamme Lego pour filles, nécessaire ?


Nous, les femmes adultes d’aujourd’hui, avons vraiment été discriminées sans même le savoir. En effet, pas de gamme Lego créées spécifiquement pour nous, imaginez. Honteux. Lego a donc décidé de résoudre ce grave problème en lançant une gamme qui s’adresse spécifiquement aux filles. Et ça pique aux yeux




Dans un univers tout en tons pastel et rose bonbon, la marque nous présente Lego Friends. Première chose qui frappe, le logo. Un cœur sur le « i » de Friends et un papillon mauve qui s’envole. Ca dégouline de bons sentiments.  Les filles, ce sont des petites choses bien gentilles, qui jamais ne se battent, jamais ne se disputent. Elles sont toutes « friends ». Ensuite, le slogan bien choisi : « The Beauty of Building ». Ou comment introduire la notion de « beauté » de manière très subtile.

Passons sur le fait qu’elles soient toutes en mini-jupes (sauf une, c’est déjà ça), pourquoi leur mettre des seins ? Oui, regardez bien, les petits personnages ont des seins. Et ça, c’est vraiment étrange. Très étrange même étant donné que Lego présente ces cinq personnages principaux comme étant des « petites filles ». Il doit y avoir un sérieux problème de définition. Ou alors on ne sait plus aujourd’hui ce que c’est, être une « petite fille ». Infantilisation des femmes adultes et sexualisation des petites filles, il y a quelque chose de pourri au royaume de la société de consommation à outrance.

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Chacun de ces cinq personnages a un univers bien précis et on peut construire avec chaque boîte trois plateformes. Commençons par Mia, la rousse. Elle aimerait être vétérinaire.  Elle traine donc beaucoup à la clinique vétérinaire. Mais on peut aussi construire une maison pour chiens (sic) et une plateforme pour concours canins. Une fille, ça aime s’occuper de petits animaux mignons.



Emma, elle, a les cheveux noirs (il en faut pour tous les « goûts »). Elle aime beaucoup trainer au salon de beauté ou à côté d’une piscine ou alors dans sa chambre, où elle dessine des vêtements. Une fille, c’est préoccupée par son apparence.



Andréa aime beaucoup « trainer au café et chanter ». Non, non, pas jouer d’un instrument. Chanter, être sur le devant de la scène en mini-jupe. Voilà. Elle nous apprend aussi dans sa description qu’il lui arrive d’être une « drama queen », une reine du drame. C’est bien les filles ça.

Stéphanie, la blonde, a une « décapotable cool » avec laquelle elle conduit son chat où il veut (sic). Elle a aussi une espèce de tracteur qui lui sert à s’occuper de ses lapins. Chouette une femme qui conduit. Mais attention, on la représente aussi dans une cuisine. On se disait bien qu’elle ne pouvait pas que « conduire ». Il fallait bien qu’elle fasse un truc encore plus stéréotypé qu’aimer les chats et les lapins. Et comme toutes les filles, elle aime donc cuisiner des gâteux et des cupcakes.

Olivia, c’est la brune. Elle ne fait pas grand chose de sa journée, à part trainer dans sa maison à manger du barbecue. C’est son personnage qui m’a l’air le plus intéressant, étant donné que son terrain de jeu est une cabane dans un arbre ou son atelier où elle construit des petits robots. Quoi une femme intelligente ? Une femme qui fait des mathématiques ? Incroyable. C’est d’ailleurs la première et seule photo qui a été montré, le personnage d’Olivia dans son atelier.

Dans leur fiche-descriptive, les personnages avouent aimer faire du sport, jouer au foot, jouer aux jeux vidéos, ou encore vouloir devenir journaliste. Des aspects complètement écartés de leur personnalité quand il s’agit de faire jouer des petites filles. Dommage, il y avait là un potentiel intéressant à exploiter.
   
Avec cette nouvelle gamme, Lego espère faire 10% de chiffre d’affaire en plus. Sympa. Cela va de soi, quand on construit des jouets pendant  quatre ans en vue de se faire un petit pactole, on évite de prendre trop de risques.

Allez, on peut déjà s’estimer heureux qu’il n’y ait pas de boîtes « Emma passe un concours de Mini-Miss » ou « Stéphanie passe sur le billard pour augmenter ses seins ».  

La marque Lego existe depuis 1932. Jamais elle n'avait ressenti le besoin de cibler explicitement garçons ou filles.Tout allait bien dans le meilleur des mondes. La marque présentait même d'autres modèles intéressants pour les filles. Sur des publicités plus anciennes, on voyait d’ailleurs des garçons comme des filles. Des petites filles en jeans, sans aucune note de rose et qui avait l'air pourtant heureuse et fière d'avoir construit quelque chose. 

http://www.promotion.philips.com/


http://www.thepaltrysapien.com/


En attendant cela laisse encore penser qu’il y a des jouets « pour filles » et des jouets « pour garçons ». Renforçant par là, les stéréotype en tout genre. Drôle d'évolution.

http://www.canberratimes.com.au/
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