Ils rendent le
féminisme responsable de tout les maux de la société, du chômage aux
difficultés scolaires des garçons en passant par le culte de la femme-objet, qui
serait causée, selon certains d’entre eux, par la contraception et la liberté
sexuelle dont jouissent les femmes d’aujourd’hui. Ils généralisent, déforment
les propos et menacent les gens qui ne pensent pas comme eux. Leurs discours se
basent pour une grande partie sur la haine et la violence de ceux qui ne sont
pas, ou ne pensent pas, comme eux. Qui ça ? Les masculinistes.
http://www.ouest-france.fr/ |
« Hystérique »,
« frustrée lesbienne hostile aux
hommes », « Sorcière »,
« tarte », « pauvre tâche », « bête », « occupe toi de la
tienne (de vie), parce que crois moi te concernant y a du boulot », « il y a des baffes qui se perdent »,
« Tu es trop pathétique !!! »,
« Tu ferais bien de la mettre en
veilleuse », « Ton petit cerveau
ne peut pas l'assimiler », « Tu
es aussi utile qu'une fiente d'oiseau sur un pare brise », « le féminisme moderne c'est de la merde comme
les femmes telles que toi », « super couillonne et un bras cassé de la société », j’en passe
et des meilleures.
Mon seul tort d’après mes détracteurs a été de
répondre à un beau torchon intitulé « Les femmes ne servent à rien ».
Et comme j’aime caricaturer, j’avoue, je me suis mise au niveau de l’auteur. Et
ça, ça ne plait pas. Vous m’en direz tant. Parce que quand je dois répondre à
des « arguments » du genre : « la femme doit retourner à la cuisine, en délaissant ses enfants, elle
en fait des psychopathes, en plus elles volent le travail des hommes, des
utérus artificiel suffiraient, ce sera bien mieux », disons que je ne me
casse pas la tête. Je l’avoue. Quand je caricature un article sans arguments,
je n’en cherche même pas. Puisque je caricature, je fais pareil. J'utilise les mêmes ressorts. Je me mets à son niveau. Et puis, lui trouver des arguments, ce serait lui faire trop d’honneur. Il parait que mon
article est insultant pour l’auteur (parce que je le tutoie, l’appelle loulou et lui rappelle
que sa très chère mère est une femme, il paraît). Tant mieux. Quant on insulte
et méprise plus de la moitié de l’humanité, à quoi s’attendre ? Quoi que, j’aurais
pu y aller comme lui. Et puis, je connais
pas mal de personnes qui ont rit en lisant mon article. Dont des hommes. C’est
donc que le second degré était plus que perceptible.
Sur le blog de cet « homme », une petite phrase :
« ici, les féministes sont mal
venues ». On se croirait presque dans l’Enfer de Dante, vous savez :
« Toi qui entre ici abandonne tout
espérance ». D’autant plus quand on sait que ce blogueur efface tous
les commentaires qui ne lui plaisent pas (donc ceux qui le contredisent, on a
fait le test, oui). C’est d’autant plus risible quand on me répond que les
féministes sont si dangereuses que les masculinistes doivent écrire sous un
pseudonyme. Pour se « protéger ». C’est étrange. Parce que niveau
agressivité et violence, les discours masculinistes sont les plus acerbes. Encore
besoin d’un exemple ? Voilà ce que m’écrit Godemiché (sic), le 15 janvier dernier :
« Votre réponse ne veut rien dire. Juste un ramassis de provocations gratuites, nait d’une haine impuissante et viscérale lévitant au-dessus d’un gros complexe envers les hommes… mais côté argumentatif c'est le vide absolu.
Toujours le classique : accuser de passéiste ses positions pour affirmer les vôtres, d'un ridicule. Bientôt les choses reviendront à la normal, cette société est en pleine décadence, je le dis les femmes à la cuisine! On les as libérés, aucune découverte scientifique concrète, par contre elles se distinguent bien dans le porno. Consommatrices effrénés, jusqu'aux sextoys. Elles font baisser les salaires, bouffent les emplois jusqu'aux queues des patrons, bref de la saleté. Juste bonne à baiser. Et je dis tout haut ce que tous les mecs pensent tout bas des femmes de nos sociétés (j'emmerde les canards, prêt à défendre leur divinité j'ai nommé : la femme, allez vous branler sur youporn, gigolo est une fonction plus prometteur pour vous. Vous n'êtes pas des hommes vous êtes les salopes du siècle.).
Toujours le classique : accuser de passéiste ses positions pour affirmer les vôtres, d'un ridicule. Bientôt les choses reviendront à la normal, cette société est en pleine décadence, je le dis les femmes à la cuisine! On les as libérés, aucune découverte scientifique concrète, par contre elles se distinguent bien dans le porno. Consommatrices effrénés, jusqu'aux sextoys. Elles font baisser les salaires, bouffent les emplois jusqu'aux queues des patrons, bref de la saleté. Juste bonne à baiser. Et je dis tout haut ce que tous les mecs pensent tout bas des femmes de nos sociétés (j'emmerde les canards, prêt à défendre leur divinité j'ai nommé : la femme, allez vous branler sur youporn, gigolo est une fonction plus prometteur pour vous. Vous n'êtes pas des hommes vous êtes les salopes du siècle.).
Le coup du "respecte la femme, ta maman en
est une", ma maman est une femme oui, vous n'êtes pas des femmes, juste
des hybrides à la chatte frippée par toutes les queues disponibles, boules
d'émotions chargés de problèmes psychologiques, cherchant à devenir
"homme" au lieu d'accepter sa féminité à cause d'un gros complexe.
Ras le bol de vous écouter à chaque fois avant de vous baiser. Blasant tout sa,
je suis blasé. Vous êtes tellement inutile. Le seul atout que vous mettez en
évidence aujourd'hui c'est vos fesses, avec vous vendez des produits, avec vous
attirez les mecs. Bientôt à la trentaine/quarantaine sous prozac et à tendances
suicidaires quand votre physique vous abandonneras. Je serai là pour vous
tendre la corde si vous voulez. Mais faudra me payer, après tout vous êtes le
sexe qui ne sait pas gérer financièrement, vous gaspillez tout dans le
superficiel. Poufiaces ».
http://www.be.com/ |
Très intéressant. Un
vrai concentré de masculinisme à analyser. Je suis féministe donc dangereuse. Voilà
pourquoi Godemiché (resic) s’est trouvé un beau pseudonyme pour écrire un beau
commentaire sur mon blog. Je suis une femme. Donc je n’ai aucune culture, je
suis bête. Ce qui ne les empêche pas de venir écrire des commentaires avec autant
de fautes d’orthographes. Quelques leçons de base pour ceux qui me lisent :
dans la langue française, quand on conjugue un verbe avec « tu », il prend
un « s ». Et uniquement celui-là. Les mots au pluriel aussi ceci dit.
Je sais, je sais, ce n’est pas une langue facile. Mais, voyez-vous, les mots
sont ma passion. Ca me fait donc très mal aux yeux. Ah oui, on n’écrit pas « Poufiaces »
non plus. C’est « Poufiasse ». Et le pronom "ça" s'écrit communément comme ça. Vous le saurez pour la prochaine fois.
Ne me remerciez pas, je ne fais ça que pour mes beaux yeux. Je suis une femme, donc égoïste à m’étouffer n’est-ce
pas ?
Féminisme = anti-hommes ?
Je n’arrête pas de le
répéter sur ce blog, mais à mon avis vous ne devez pas lire énormément. Je vous
l’explique en court donc. Féminisme ne signifie pas anti-homme. Que du
contraire. Le féminisme a tout intérêt à s’allier avec les hommes. Parce que c’est
tout une construction de société qui est à changer. Et que dans la société, il y
a des femmes… et il ya des hommes. Et ce n’est qu’ensemble qu’on pourra avancer.
Je suis hétérosexuelle, ce qui fait que je suis même amenée à aimer des hommes.
J’espère que cela ne vous choque pas trop. Si je vous dis que la plupart de mes
amis sont des hommes, vous aller le supporter ? Des hommes non féministes
en plus, pas toujours d’accord avec moi. Et si je vous dis que ce n’est pas
pour ça que je les raie de ma vie comme vous effacez les commentaires qui ne vous
plaisent pas, le supporterez-vous ? Parce que c’est ça ma vision du féminisme
: créer le débat. Autre chose : être féministe ne signifie pas que l’on
veut ressembler à un homme. C’est vouloir une égalité entre hommes et femmes. Je suis extrêmement féminine. Et féministe.
Je ne veux pas ressembler à un homme. Sinon, je serais transsexuelle. Je me
sens très bien dans mon corps de femme, dans ma vie de femme, tellement bien
que je cherche à l’améliorer. Pas à y
renoncer.
Quant au fait de traiter
les féministes de lesbiennes, ça me révolte. Parce que faire du mot « lesbienne »
une insulte qui sert à me dénigrer est à vomir. Etre lesbienne, ce n’est pas
une insulte. Mais venant de gens qui confondent le mot homosexuel et pédophile,
ça ne m’étonne pas. Pareil pour le « frustrée » que j’ai pas mal lu
ces derniers temps me concernant. Je ne sais pas comment faire pour qu’on ne
traite plus les féministes de frustrées, ça semble compliqué à comprendre.
Vouloir qu’hommes et femmes soient sur le même pied d’égalité, cela veut dire être
frustrée ? Il va falloir que je compte les orgasmes que j’ai par semaine pour
vous convaincre ? Je peux faire une sorte de compteur au-dessus de mon blog si ça
suffit à ce qu’on arrête de croire que féminisme signifie ne pas faire l’amour.
Je cherche encore le rapport. Par contre, quand on en vient à réclamer la
création d’un utérus artificiel, quelle tristesse ! Et la relation sexuelle
dans tout ça ? Et les rapports entre adultes consentants qui cherchent à se
faire plaisir et à faire plaisir à l’autre ?
Car oui, on a légèrement
évolué aussi sur ce plan-là aussi. Faire l’amour, ça ne veut plus seulement
dire faire des enfants. Ce qui, selon les masculinistes, transformerait la
femme en femme-objet. Faux. Le fait de respecter mes désirs
sexuels ne fait pas de moi une femme-objet. Cela fait de moi une femme-sujet.
Je peux décider de ma vie, de suivre mes désirs, mes envies. Je suis le sujet de
ma vie, et je suis très, très loin d’être l’objet de qui que ce soit. Si vous
lisiez un peu ce blog, vous réaliseriez à quel point je me bats contre la
femme-objet, celle de la publicité ou de certains films pornographiques, comme
vous l’écrivez avec tellement de fautes. Vous nous transformez en objet sexuel
quand vous nous traitez de juste « bonne à baiser ». Jamais sur ce
blog vous me verrez tenir de tels propos envers les hommes. Jamais ici, j’en
appellerais à se contenter des godemichés que vous semblez bien connaître et de
l’insémination artificielle, parce que les hommes ne servent à rien. Parce que
je respecte les hommes. S’il paraît que je suis frustrée, je ne le suis pas
encore à ce point. Et puis, un peu de sérieux. C'est vous qui vous nommez vous-même du nom d'un objet sexuel.
Les masculinistes ont une certaine vision du rapport
homme-femme et de la société. Ecartez-vous un tant soit peu, ou pensez
différemment, et cela ne va déjà plus. Ils méprisent la femme qui ose
travailler, délaissant peut-être par là sa vie de famille, seule chose dans
laquelle elle peut encore retrouver un « honneur ». La femme
doit être dans la cuisine. L’homme au travail. La femme fait des enfants. Et
voilà. Il méprise l’ « homosexuel » ou la « lesbienne »,
coupable selon eux de porter atteinte à la « famille traditionnelle ».
D’ailleurs, ne vous fiez pas à leur nom, s’ils se font parfois appeler « masculinistes »
(ou « antiféministes », j’y reviens), ils ne défendent qu’une seule
vision du « masculin », la leur.
L’ « homme », le père de famille qui exerce son autorité
souveraine sur toute sa famille, est le seul qui trouve grâce à leurs yeux. L’ « homme »,
la « femme », la « famille », voilà ce qu’ils défendent,
méprisant, insultant, menaçant tout le reste s’il le faut pour se faire
entendre.
Pro-choix avant tout
Qu’une femme reste à la maison pour s’occuper de ses
enfants, ce n’est pas ça le problème. Tant mieux si c’est son choix, si c’est cela
qu’elle veut, sans pression familiale. Mais qu’on ne vienne pas me dire que
toutes les femmes doivent rester à la maison, s’occuper de leurs enfants. On m’accuse
« de mépriser les femmes au foyer ».
On ne m’a pas lu ou pas comprise. Je ne méprise aucune femme et je ne méprise
aucun homme. Je ne peux, et ne veux pour aucun cas, décider de la vie de
quelqu’un. Je remarque par contre que les masculinistes ne se gênent pas pour
culpabiliser les mères qui travaillent.
Pour moi, le débat sur ce point est pareil que sur celui de
l’avortement. Qu’une femme décide de ne pas avorter en toute connaissance de
cause, très bien. Mais qu’on ne me demande pas à moi de ne pas avorter, si
c’est mon choix. Je ne juge pas, ni ne culpabilise, les femmes qui accouchent,
qu’on ne juge pas, ni ne culpabilise les femmes qui avortent. Les anti-masculinistes
seraient anti-démocratiques. Il me semble que les lois sur le travail des
femmes, les congés de maternité pour les mères qui travaillent, le droit de
vote des femmes, pouvoir ouvrir un compte en banque sans l’accord du mari ou du
père ou encore le droit à l’avortement ont été votées dans un contexte plus que
démocratique. L’anti-démocratie, c’est quand une minorité veut imposer ses
choix à la majorité. Et encore une fois, qu’une femme décide de ne pas travailler
ou de ne pas avorter n’est pas moins respectable qu’une femme qui décide de
travailler ou d’avorter. Les deux sont possibles dans notre société et c’est
une évolution normale de choses. Imposer des choix de vie, voilà qui n’est
salutaire à personne.
Il parait que le féminisme ne pourrait pas défendre autant
les hommes que les femmes. C’est bizarre, je connais pourtant des hommes
féministes. Le masculinisme ne le montre que trop bien, les hommes aussi sont
victimes de stéréotypes. Je refuse de croire que pour être un homme, il faut
être comme ceci, et pour être une femme, il faut être comme cela. Et tous les
autres ? Ceux qui ne rentrent pas dans ces « jolies » cases ?
Les femmes qui ne veulent pas d’enfants, les femmes qui veulent travailler, les
hommes qui aiment d’autres hommes, des hommes qui veulent prendre un congé de
paternité pour s’occuper de leurs enfants par exemple. Ils sont quoi ? Ne nions pas cette
réalité, ils existent et leur choix de vie mérite tout autant d’être défendu
qu’un autre. Pire. Je défends mieux les hommes que vous.
http://www.images-blogs-dexter.com/ |
http://vertuvirilite.wordpress.com/ |
Petite parenthèse en passant, quand on se dit antiféministe ou
quand on explique réagir au mouvement féministe, pourquoi s’en prendre aux
femmes dans leur ensemble ? Les femmes sont des « dindes superficielles qui doivent rester à
la maison ». Il faut vite trouver un « utérus artificiel » pour s ‘en débarrasser. C’est oublier
qu’il y a des femmes qui ne sont pas féministes, qu’il y a sûrement des femmes
masculinistes aussi. Pourquoi s’en prendre à LA femme, si c’est LE féminisme le
problème.
Ne vous énervez pas trop contre mon logo, il a été réalisé
vers 2h du matin, par un homme d’ailleurs, et surtout sans aucun désir de
montrer une femme qui domine le monde. Le féminisme, ce n’est pas le désir de
domination des femmes sur des hommes. C’est, je le répète, on ne sait jamais,
demander une égalité entre homme et femme. Il s’agit d’une femme qui court. Sa
position est celle d’une sprinteuse. Jamais je n’aurais pensé qu’on puisse y
voir une femme qui domine le monde avec un poing levé et violent. Elle est en mouvement
car cela correspond à ma vision du féminisme, un
mouvement en action.
C’est bien facile de toujours utiliser mon âge pour « m’excuser ». Mais voilà, je ne vous
traite pas de vieux cons réactionnaires. Veuillez donc laisser cet argument de
côté. Penser, s’insurger, écrire ne sont pas réservés à un âge ou l’autre. Et
heureusement.
Alors non, je ne la « mettrais pas en veilleuse ». Au contraire, ces attaques en
règle ne font que me conforter dans mes combats.On parle ici de ma
liberté d’expression. Et il se trouve que j’y tiens. Vous n’êtes pas d’accord
avec moi ? Tant mieux. Vous avez envie d’en débattre ? Tant mieux.
Vous voulez insulter, menacer ou
décharger votre frustration ? Vous êtes mal venus ici.
Pour en savoir plus:
J'apprécie la lecture de ton blog. Cela dit, chercher à les convaincre, je dirais que c'est peine perdue. C'est aussi productif que de dire à un adolescent pas content de ranger sa chambre. D'autant plus qu'ils confondent en permanence féminisme radical (et donc forte tendance à la matriarchie et à la haine de l'homme, fortement réprouvé puisque c'est une débilité monumentale) et féminisme normal, cherchant "juste" l'égalité. Le fait que ça apporte de nouveaux droits aux hommes dans la famille ? Soyons sincères : je crois qu'ils n'en ont rien à branler. Le seul changement qu'ils veulent voir, c'est "les femmes n'ont plus la possibilité de divorcer, plus la possibilité de parler, elles doivent juste s'occuper des mômes et de la maison". Nan parce que hey, oh, les mômes c'est pareil, c'était tellement mieux quand une bonne taloche en travers de la gueule tenait lieu de "communication avec sa famille". Ils n'ont strictement aucune envie de participer dans la famille, tant sur le plan matériel (outre l'apport d'argent, parce que ça cécool) qu'émotionnel. Le masculiniste veut mettre les pieds sous la table, avec un journal et une pipe. Personne ne l'ouvre, c'est lui le chef.
RépondreSupprimerCes hommes n'aiment pas les femmes pour leur corps, pour leur tête, pour quoi que ce soit. Ils n'aiment que la domination et se sentent frustrés de devoir faire face à des êtres humains avec des droits. Ils aiment une idée de domination totale. Ils sont, pour moi, clairement dangereux pour la société. Leurs propos récurrents sur Internet montrent d'ailleurs clairement qu'ils prônent la violence.
Et au risque de me répéter par rapport à votre autre sujet, moi, si j'étais un mec détestant les femmes à ce point, détestant également l'homosexualité, je deviendrais zoophile ou un truc du genre. Faut être complètement taré pour vouloir coucher avec des êtres qu'on déteste au point de vouloir les éradiquer en faveur d'utérus artificiels.