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Avant, le mariage liait deux familles, plutôt que deux personnes. Des raisons économiques, politiques, ou de bon voisinage guidaient le choix de la future mariée. Les vraies princesses s’échangeaient contre des intérêts communs. Il était très peu question d’amour. Souvent la femme n’avait jamais rencontré son futur mari avant le mariage. Elle était un bien d’échange. Avoir une fille était gage de richesses. Prenons l’exemple de Roméo et Juliette, ils s’aiment mais sont empêchés de se marier parce que leurs familles sont rivales. Mais pas si loin dans le temps, Diana, dont le mariage avait aussi ému les foules, n’avait rencontré Charles que 20 fois avant de se marier et l’appelait monsieur.
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Dans notre société contemporaine, heureusement dans la plupart des cas, le mariage est un mariage d’amour. Même s’il se transforme de plus en plus en business. On connaît tous les mariages à Las Vegas, où pour quelques dollars et une signature en bas d’un papier, on est marié en 5 minutes par un faux Elvis bedonnant. Châteaux, buffets, mariages sous l’eau, mariage en parachute, bientôt dans l’espace… la société d’aujourd’hui vous offre toutes les possibilités de vous démarquer de vos parents. Les tasses et les assiettes « William et Kate » se sont bien vendues paraît-il.
Certains estiment que le mariage est un contrat qui ne convient plus au monde actuel, alors que d’autres le mettent sur un piédestal. Notre vie est remplie d’incertitude. Avec le réchauffement climatique, les risques d’incidents nucléaires, les crises économiques, les guerres, les nouvelles épidémies (sida, H1N1, SRAS…), le mariage est un moyen de se rassurer sur le futur. Pas le meilleur moyen, ni le plus sûr. Il serait donc un refuge dans ce monde chaotique. Certains peuvent penser qu’ils ne le font que par amour. Mais pour s’aimer, doit-on se marier ?
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Non, car il existe des alternatives au mariage. D’abord, le concubinage. On peut vivre ensemble sans être marié et décider que cela nous va très bien. Mais il existe aussi le Pacs (Pacte civil de solidarité) en France ou la déclaration de vie commune (déclaration de cohabitation légale) en Belgique, qui sont une manière d’officialiser sa vie de couple.
On pourrait croire que ces alternatives sont bien vues de nos jours, et que le fait d’être célibataire n’est plus un problème. Pourtant, il faut bien constater qu’on continue à stigmatiser les femmes célibataires, les « vieilles filles ». Sous ce nom, se cache l’idée que ces femmes sont inutiles. Car le bienfait du mariage est de créer un environnement « propice » à faire des enfants. Ces femmes non mariées n’en feront sûrement pas et nuiront à la perpétuation de la merveilleuse race humaine, pourtant vraiment pas en voie de disparition. Et comment appelle-t-on un homme pas marié ? Un petit chanceux. Encore une fois, le fait d’avoir un utérus et de porter des enfants permet de discriminer les femmes.
Le mariage permet à la plupart des filles de se sentir «comme une princesse» pendant une journée. On l’a vu, le statut de princesse n’était pas si enviable dans le temps. Aujourd’hui, quels modèles de princesse avons-nous ? Entre Mathilde, la passive et coincée et celles de Walt Disney qui ont bercé notre enfance, on est loin d’un modèle d’émancipation de la femme.
Dans les dessins-animés, les clichés sont toujours là. C’est Blanche-Neige qui nettoie la maison des nains. Cendrillon nous apprend que les filles doivent être rentrées à minuit (et le prince, il fait quoi après ?). Ariel perd son statut de sirène et sa voix pour un homme qu’elle n’a vu qu’une fois. Cet homme tombe amoureux d’une femme muette, donc pas de sa personnalité mais de son physique. Beaucoup d’hommes diront encore de nos jours, qu’une femme muette est la femme parfaite. Les clichés ont la vie dure. La Belle au Bois Dormant nous dit de préserver notre virginité pour notre prince « charmant ». En effet, elle se pique sur un fuseau et saigne, symbole de la perte de la virginité, et est ensuite maudite jusqu’à ce que le prince arrive et veuille quand même bien d’elle. Ce dessin animé est rempli d’allusions sexuelles, comme la clef dans la serrure, la grande tour et les épines. Belle a peur de la Bête, jusqu’à ce qu’elle découvre son portrait de beau gosse et sa richesse. Cela donne l’image d’une femme pas du tout intéressée... Et bien sûr tous les Walt Disney se finissent par un mariage, donnant l’impression aux enfants qu’il s’agit d’un happy end, alors que le mariage est censé être le commencent de quelque chose et qu’on ne nous ne nous dit pas ce qu’il se passe après.
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La caractéristique principale d’une princesse est d'être passive. Elle accompagne son mari où qu’il aille, elle sourit et salue les gens béatement. Elle inaugure quelques hôpitaux et son travail est fini. Diana a essayé de mettre à profit son statut de princesse pour en faire quelque chose, pour être utile, et si cela a plu au peuple, cela a fortement déplu à Buckingham.
Une princesse n’est rien sans son prince. La princesse est toujours dans l’attente de l’homme. Sa vie est un enfer jusqu’à ce que le prince arrive. Alors elle se bouge pour séduire le prince et enfin se marier, parce que bon hein faut pas finir vieille fille.
Les princesses de Disney, pas si innoncentes :
Si le mariage est un jour heureux pour la plupart des gens, n’oublions pas qu’il existe toujours des mariages forcés. Une pratique à combattre. N’oublions pas non plus que dans l’esprit de beaucoup de gens, le mariage est réservé à un homme et une femme. Le mariage des homosexuels est difficilement acquis et quand il l’est, il peut toujours être remis en question.
William lui a bien compris que le mariage est surfait. D’ailleurs, il ne porte même pas d’alliance.
A lire :
sur la cohabitation légale :
http://www.elsene.irisnet.be/site/fr/02vivrexl/habiter/cohabitlegale.htm
sur Disney, son sexisme et son rascisme : http://www.freeonlineresearchpapers.com/sexism-at-disney
sur le coût du mariage de William et Kate :http://www.aufeminin.com/debats-de-societes/cout-mariage-william-kate-middleton-n72752.html
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