mardi 4 octobre 2011

Des pubs innovantes...mais pas en bien

La nouvelle campagne de publicité pour la chaine de magasins INNO est sur tous les abribus. Une campagne qui ressemble un peu à celle auxquelles ils nous avaient habitués. Mais en pire. Analyse.







Les publicités Inno. Certains adorent. D’autres détestent. A moi, elles me font peur.



Sérieusement. Des femmes qui font sortir des feuilles et des fleurs ( ?) de leur corps « décousus » ? Des femmes aux corps colonisés par des fleurs qui leur poussent dessus. Des femmes qui finissent par ressembler à un bouchon de champagne. Des femmes nues, hyper photoshopées, au regard toujours connivent et à la bouche entrouverte ?




























On est d’accord, on va à l’INNO pour s’habiller (entre autre) non ? Pourquoi alors montrer des femmes presque sans vêtements ? Serait-ce parce que les vêtements de l’INNO sont de si mauvaise qualité, ou si moches, qu’on préfère se balader sans ? Pourquoi aussi ne montrer que des femmes ? J’ai déjà vu des hommes dans un INNO, pas vous ? Ils vendent même des vêtements pour hommes, et oui. Chose que la publicité ne dit même pas.


L’agence de publicité qui s’en occupe Euro RSCG entend promouvoir l’esthétisme et « pousser la beauté des visuels jusqu’à leur paroxysme ». Jusqu’à ce qu’ils fassent peur ?


Ces publicités sont-elles esthétiques ? La question est posée. Est-ce qu’au nom de l’esthétisme, on peut « lisser » un corps de cette manière ? En faire un mannequin de cire ? Une espèce de robot avec pas un poil de cellulite (ni de poils tout court d’ailleurs), des fesses et des seins retouchés pour les rendre « parfaits », reflétant toujours une même vision du corps féminins.



C’est important parce qu’il en va de ce qu’on nous habitue à voir. Il en va de ce qui devient une référence en termes de beauté féminine.









Est-ce ça la beauté ? Ces femmes sont-elles belles ? Si vous voyez une femme avec des fleurs qui lui sortent du dos, vous retournerez-vous sur elle parce que c’est beau ?

Depuis le début de l’humanité, on n’a jamais autant menti en représentant la femme que durant le XXème/ XXIème. Regardons un peu, avec des exemples non exhaustifs, comment on représentait les femmes avant :

Chez Ingres :



@http://topartprint.com











@http://mosaique.levillage.org








Chez Delvaux :



@http://elisandre-librairie-oeuvre-au-noir.blogspot.com/



Chez Rubens :









@http://www.marketing-professionnel.fr








@http://www.filmsfix.com/




Ah non, mince, pas celle-là.







Des femmes, parfois fortes, parfois poilues, parfois jaune, mais des femmes réelles, avec des imperfections. Sont-elles moins belles ? Même si leur corps étaient aussi idéalisés, puisque peints, ils représentaient une classe sociale, pas ce qu'une femme devrait être, pour être une femme. Il fallait être ronde pour montrer qu'on est riche. Il ne fallait pas être mince pour montrer qu'on est une femme. D'ailleurs, des femmes minces étaient représentées aussi. Aujourd'hui, il faut y aller pour trouver des femmes rondes représentées dans nos médias.

Ces derniers temps, leurs campagnes sont devenue encore plus « extrêmes », montrant des femmes, encore plus photoshopées (apparemment, c’est possible ), dans un monde qui ressemble à celui des jeux vidéo. Même le monde extérieur est photoshopé maintenant. On évolue. Des femmes en plastique dans un monde en plastique. Oui, ça fait peur.






D'autant plus que ces images sont de plus en plus présentes dans nos vies et servent à nous faire consommer.



En attendant, sur Facebook, on fait la promo de certains jeux avec un argument plutôt étrange. Les Hommes aiment ça. Les Hommes. A la différence des femmes ? C’est un argument pour un bon jeu ça ? Ca promet du combat, des seins et de l’alcool ? Ou alors il s’agit des « Hommes » pris pour l’humanité ? Et cela voudrait dire qu’il y a autre chose que des Hommes sur Facebook. Je file. Je dois aller mieux protéger mon profil.

2 commentaires:

  1. Sur ce sujet, je suis parfaitement d'accord, il y a un diktat terrible sur la beauté des femmes telle qu'on la conçoit maintenant. A votre liste, on aurait pu rajouter Gustave Courbet, Camille Claudel.

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  2. Hors contexte ces publicités ne sont pas si horrible, on imagine facilement, ces femmes pouvant être des nymphes où des fées d'un quelconque monde imaginaire...donc adaptées sur un autre scénario que celui de "la femme réelle", ces images auraient été plus pertinentes je pense...Le probléme étant également que la femme "réelle" ne plaît malheureusement plus aux médias (excepté pour les trés chouette campagne de la marque DOve), on préfére ces mannequins de plastiques qui au final, renvoient une image érronée aux jeunes femmes (et aux femmes tout court), sur ce qu'elles devraient être et leur donne des complexes sur ce qu'elles sont...grand débat et dur diktat!

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